Clap de fin

Fin de vacances, simplement.

Cette année scolaire a démarré de manière bien plus sereine pour moi avec seulement trois classes à gérer (suis prof en collège) car je suis à temps partiel. Mes élèves sont plutôt bien pour le moment niveau comportement (évidemment en comparaison des 5ème cinglés de l’an dernier mais la plupart ont été exclus – la plupart des perturbateurs j’entends, quatre tout de même dans une même classe!). Le niveau c’est autre chose, surtout pour ma classe de 4ème : classe de vainqueurs, j’y reviendrai…

Nous avons, enfin !, un chef adjoint qui tient la route ; tant de choses impossibles le deviennent quand on a à faire à quelqu’un qui fait les choses sans attendre, de manière organisée et compétente, efficace. C’est extraordinaire.

Bon, mais passée la première période d’enthousiasme, je retombe déjà dans une résignation tout à fait néfaste à ma motivation. Je me sens très très désappointée.

Et les concours d’enseignement ne font tellement pas le plein encore une fois que la période d’inscription est prolongée de deux semaines. Mais ils ne voient où est le problème à nous annoncer une augmentation de 10 % à l’horizon fin 2023, déjà dépassé par l’inflation alors que nous n’y sommes pas encore. Surtout que tout le monde ne sera pas concerné, les débuts de carrière jusqu’à 20 ans (de carrière!). Autant dire qu’avec mes presque 20 ans (de carrière aussi!), je n’aurai donc presque rien.

Et dire qu’ils ne m’ont toujours pas payé les 3h supp de juin dernier qu’ils me doivent…

Enfin ! Laissons-là mon esprit chagrin pour que vous donne mon avis sur celui, Le chagrin, de Lionel Duroy :

Le destin de Lionel Duroy est-il si exceptionnel qu’il vaille d’en faire un livre ? Ben oui, quand même.

Tout le monde n’a pas une dizaine de frères et sœurs. Tout le monde n’a pas commencé sa vie à l’étranger avant de revenir en France. Tout le monde n’a pas vécu dans une maison bourgeoise avant d’être mis à la rue. Tout le monde n’a pas un père débrouillard et beau parleur pour ne pas dire arnaqueur et menteur. Tout le monde n’a pas une mère aussi mystérieuse pour naviguer entre l’hystérisme, la froideur et une certaine solidité face à l’adversité (enfin ses enfants je voulais dire).

Tout le monde n’a pas non plus l’art de raconter, le talent de se raconter dont est pourvu Lionel Duroy.

J’ai vu trois fois Lionel Duroy à La grande librairie, deux fois avec François Busnel, une fois très récemment donc avec Augustin Trappenard. Je l’ai à chaque fois trouvé fascinant. D’abord un peu énervant, manière d’être auto-centré, un peu maniéré dans cette façon de tout analyser. Oui mais oh combien attachant par sa façon de raconter sa vie, raconter la vie. Se raconter et se révéler si proche des miens dans ses ressentis, ses émotions ou ses préoccupations.

J’y reviendrai alors au suivant !

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