La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole

La conjuration des livres

Bientôt un déménagement. En attendant le jour j il faut réfléchir à l’aménagement des pièces, l’endroit où vont être les meubles, les objets… Sans être sur place, c’est très hypothétique, un peu plaisant, un peu stressant.

Je me demande entre autre où seront mes livres. Ce pourrait être l’occasion de se dire que tant de livres, c’est encombrant. La conjuration des livres : ils invitent des potes, envahissent vos pièces, votre vie aussi d’ailleurs… Mais non. Moi je suis bien entourée de tous mes livres. D’ailleurs je n’en ai pas tant que ça non plus. Je suis dans une période où j’achète davantage de livres. J’en ai emprunté plus également et j’ai décidé aussi de lire ceux qui attendent sagement sur mes étagères, parfois depuis très longtemps, que leur tour arrive.

L’intérêt d’avoir acheté un livre, c’est de pouvoir le relire. Mais si tous les livres méritent d’être lus, même les mauvais (il y a sûrement des exceptions tout de même, des livres outrageants par exemple…), tous ne méritent pas d’être relus.

Tiens, ça me rappelle une anecdote. Ma prof de français de seconde (extraordinaire professeure!) nous avait dit qu’elle empruntait toujours les livres en bibliothèque et n’achetait que ceux qu’elle avait apprécié de lire.

Je vois un autre intérêt à acheter les livres, c’est de payer le travail des auteurs, des éditeurs, des libraires… Alors même quand le livre n’est pas bon, c’est un investissement qui vaut la peine selon moi.

Allez, parlons d’un livre dont je ne saurais affirmer qu’il vaut la peine d’être lu, La conjuration des imbéciles, de JC Toole :

En refermant ce livre, je me suis dit avec une immense joie : « ça y est, j’ai lu tout Toole ! ». Mais en reprenant quelques infos avant d’écrire ma critique je comprends avec stupeur qu’il y a un autre livre de lui. Comment, La conjuration des imbéciles ayant déjà été publié à titre posthume après avoir été, naturellement, refusé par les éditeurs avant, comment a-t-il été possible qu’une autre publication ait eu lieu ?

La réponse à la question ne m’intéressant pas tant que ça, passons à autre chose. Le livre.

La putain de 4e de couv nous vend du rêve : le livre le plus drôle, ou quelque chose du genre…

Un comique d’usure, oui, peut-être. C’est-à-dire qu’au bout d’un moment, un long moment de lecture, au bord de la crise de nerf, j’ai effectivement été prise d’une sorte de rire nerveux.

Ignatius Reilly. Mais quel odieux personnage ! Sorte d’ado dans un corps d’adulte, décrit comme un horrible personnage physiquement en plus. Ah ben là pour le coup, mes affreux collégiens me semblent finalement bien mignons et gentils et agréables par comparaison. C’est dire.

Peut-être qu’après tout c’est là une des vertus de ce livre : te dire que tu as de la chance de ne pas avoir à faire en vrai à ces gens-là.

La mère d’Ignatius est mieux que lui quand même, mais de peu. Et la femme du patron de l’usine ! Et le noir qui fait le ménage ! Que des gens imbuvables !

L’histoire en elle-même est déjà bien spéciale. Une farce. Une farce grossière. Mais pourquoi pas. Adepte d’un humour très décalé comme dans Palace (l’émission télé, pour ceux de mon âge et plus qui peuvent s’en souvenir), comme certains films des Monty Python, ça aurait pu le faire. Mais c’est long. Et répétitif ou lent je ne sais pas. Je ne sais plus déjà. Et je ne tiens pas à me souvenir précisément je dois dire.

Voilà, oublions ça au plus vite. Alors au suivant ! (mais pas de Toole)

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