Lire, c’est partir un peu

Partir à la conquête du monde, des autres, de soi.
Partir dans d’autres temps, d’autres lieux, d’autres mœurs.
Partir seul ou accompagné, mal parfois, bien parfois, ni bien ni mal souvent.
Partir par monts et par vaux, par temps sec ou sous la pluie, dans le froid ou le chaud.
Partir pour découvrir des gens et des idées.
Partir pour choisir de suivre des idées ou de les ignorer.
Partir et revenir pour ne pas mourir.

Je parle de lire de la littérature, des romans.
Peut-être que ces rencontres peuvent aussi se faire à travers des essais, des biographies, des manuels, des notices même… mais je pense d’abord aux romans.

Depuis quelques années, on est « impacté » de toutes parts, mot à la mode et par la même forcément exaspérant. Bon, là il s’agit du nom et pas du verbe, passe encore…

Nous avons là un criminel très particulier et, pour lui courir après, une paire de policiers, un gars une fille, avec aussi un profil très particulier pour la fille.

Par ce livre, Olivier Norek veut dénoncer les pollueurs industriels, certains grands dirigeants de grandes entreprises, qui se comportent mal écologiquement parlant. C’est bien ! Enfin non, c’est mal, mais c’est louable comme intention. Mais l’intention ne fait pas le larron (non plus).

Au début j’ai bien aimé ; je me suis intéressée aux personnages, je les ai plutôt appréciés. Bon et quand ça commence à prendre, paf ! Arrêt sur image ; on a le droit à une sorte de petit discours sur l’écologie, un manifeste. Mais c’est pénible, ça casse le rythme de l’histoire. Ces discours du héros/anti-héros m’ont paru tout à fait artificiels. Je crois que j’aurais préféré un vrai brûlot, sous forme classique d’un essai. Quoique si je suis honnête, oui, j’aurais préféré, mais je ne l’aurais pas acheté. A vrai dire j’aurais préféré un « vrai roman » de Norek, comme il sait si bien les écrire. Un roman original, sans les sous-titres quoi. Policier ou comme dans Entre deux mondes, un roman qui nous envoie un message, subtilement intégré dans l’histoire.

Est-ce un manque de confiance en notre capacité à lire entre les lignes ? Un manque de confiance dans la littérature… tout le monde est faillible bien sûr.

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