Jeter un froid

Voilà. Nous avions repris l’année scolaire comme si de rien n’était au collège. Mais il y a un coup de froid et une poussée de covid en même temps, accompagnés d’un flux, voire d’un reflux de gastro.

Alors évidemment il faudrait aérer correctement mais étant à l’étage mes fenêtres ne s’ouvrent qu’en oscillo-battants bien entendu. Alors on ne peut pas faire vraiment de courant d’air, il faut laisser les fenêtres ouvertes plus longtemps et refroidir durablement la pièce. Et là, d’un coup, il caille. Bien sûr, j’autorise les gamins à garder leurs manteaux, vestes ou blousons. Mais les nez coulent, les gorges piquent, les ventres tiraillent.

Une classe porte le masque, cas contact d’un de leurs camarades. Alors il faut suggérer aux gamins que pour se moucher, il est peut-être préférable d’aller dans le couloir, quitte à enlever le masque et à souffler leurs miasmes, autant qu’ils s’éloignent un peu. Et expliquer qu’il vaut mieux jeter les mouchoirs au fur et à mesure plutôt que le laisser sur la table, ce qui reste vrai le reste du temps d’ailleurs. Et que puisqu’il y a du gel hydroalcoolique autant s’en mettre après s’être mouché, c’est mieux.

Côté collègues, on ne fait pas beaucoup mieux. Là tout un couloir a été contaminé (bon, ça fait trois collègues, on se demande ce qu’ils font dans leur couloir…) Le comble pour eux, c’est qu’ils portaient le masque, un FFP2 même pour deux d’entre eux. On se rend compte que des collègues l’ont eu deux fois, trois fois certains, et d’autres pas du tout.

Vivement tout de même qu’on passe à autre chose, même si le covid fait moins peur, les formes que l’on voit ne sont pas très graves, on a l’impression d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête, peur de devoir s’isoler une semaine. Peur est un grand mot, mais par exemple, pour les enfants qui veulent prévoir d’inviter leurs copains, ils ont l’impression que tout risque d’être annulé au dernier moment s’ils se révèlent positifs.

Aller un peu de détente avec un livre, une détente un peu particulière puisqu’il s’agit d’un livre de Caryl Ferey, Lëd :

Quel roman ! Quel auteur aussi !

Décidément, j’aime beaucoup Caryl Ferey. Enfin, ses romans me direz-vous parce que le monsieur je ne le connais pas. Mais non, l’auteur quand même, je maintiens, pour ce qu’il laisse savoir de lui dans ses œuvres. Auteur voyageur, qui nous livre la noirceur du monde, des mondes qu’il visite.

Lëd nous amène en Sibérie, dans un univers froid, mâle, dur, virile, extrême. Oui, mais les choses ne sont pas toujours comme elle semble être ; sinon, il n’y aurait pas de roman. Une fois qu’on a brisé la glace donc, on a accès à l’envers du décor et on est sous le charme, d’un certain sens. Caryl Ferey ose des thèmes pas faciles mais qu’il sait intégrer parfaitement, donc naturellement dans son histoire.

Encore une très bonne lecture alors :

Au suivant !

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