Comme dans le temps, c’est marrant
Les lacs du Connemara, chanson des soirées des écoles de commerce parait-il. Moi je n’était pas en école de commerce, donc pas dans ce genre de soirées. Mais Les lacs du Connemara passait en boite de nuit vers les 3h du mat à La Broche, boite de nuit à Etrepagny (repère de futurs éclopés et décérébrés – j’adore ces noms et ce qu’ils évoquent). Dansée version pogo incertaine et titubante.
C’était quand même chouette les boites de nuit, endroit de bruit, de sueur, de corps à corps avec des inconnus pour danser à deux sur du rock, seul en symbiose avec les autres sur de l’électro, en groupes sur des chansons comme Les lacs du Connemara. Et tant pis pour l’image du chanteur, considérons sa chanson musicalement et pour ce quelle est : un voyage dans le temps, un symbole.
Symbole qu’a utilisé Nicolas Mathieu dans son livre Connemara sur lequel voici mon avis :
Je retrouve là le style de Leurs enfants après eux. Style de l’écriture, précise et agréable. Style des personnages, tellement actuels et proches. Avec Leurs enfants après eux, vous étiez replongés dans l’adolescence, la jeunesse. Ici c’est la crise de la quarantaine. Style de la narration aussi, avec des descriptions tellement précises de petites manies du quotidien, de choses parfois très intimes qui rendent ces personnages très réels.
Hélène, Christophe. Leurs places dans la narration, dans l’histoire sont très équilibrées. La précision des détails concernant aussi bien l’un que l’autre, et l’auteur étant un homme et pas une femme, je me suis fait la réflexion qu’il devait être très bien renseigné sur l’autre sexe. J’ai aussi trouvé que c’était une belle performance que d’arriver à en parler, de ces deux personnages, en gardant à l’esprit des habitudes, des façons de voir, de réagir mais surtout des ressentis qui ne sont pas les siennes. Chapeau donc à l’auteur.
Les personnages sont très travaillés, tout en nuances, émouvants car parfois, lorsqu’ils se montrent sous un jour un peu déplaisants, j’aurais envie qu’ils soient meilleurs. Ou quand ils prennent une décision qui ne me convient pas, je voudrais qu’ils fassent autrement. Mais on n’est pas dans « un putain de conte de fées ».
C’est une histoire intimiste comme je les aime, alors pour sûr, Nicolas Mathieu, j’y reviendrai.
Au suivant !
charge d'âme 