La capture de Nicolas Lebel

Captivant

C’est captivant tous ces polars mais il faut se distinguer si l’on veut que les lecteurs se souviennent d’une histoire plus que d’une autre. C’est qu’il est facile d’enchaîner les policiers, les thrillers, les romans noirs. Beaucoup sont addictifs, on veut connaître la fin. ! Oui, mais voilà, qu’en reste-t-il ensuite, trois ou quatre livres ou quelques semaines après ? C’est fou comme une histoire au dénouement pourtant étonnant, et même époustouflant, peut quand même s’effacer si rapidement de mon esprit. Alors ce qui s’imprime le mieux dans mes souvenirs ? Un style, parfois. Une ambiance, quelques fois aussi. Mais plus souvent des personnages. Éventuellement associés à l’ambiance et au style. Quoi de plus marquant qu’un Adamsberg ou qu’un Sharko ou qu’un Harry Hole ? C’est la chance qu’ont ces auteurs de polars : vivre avec leurs héros récurrents. Encore que j’imagine très bien que cela puisse être pesant et qu’ils doivent se sentir parfois pris au piège. Thiliiez s’est d’ailleurs prémuni de ce risque d’enfermement par son personnage en alternant un polar de la série Sharko et un one-shot. Enfin je pense.

Parmi les auteurs français, un auteur qui détonne, c’est Nicolas Lebel.
Mon avis sur La capture, de Nicolas Lebel :

L’humour de Nicolas Lebel au service d’un petit polar pas mal tourné. Petit polar parce que je ne lui attribuerais pas d’ambition démesurée : les personnages sont très originaux et Nicolas Lebel place son intrigue dans un contexte plus global que je ne peux appréhender totalement car je n’ai pas lu le précédent.

Même si on a notre lot de surprises, rien d’alambiqué pour autant. On devine certaines orientations, pas toutes mais Nicolas laisse le temps à son histoire de se dérouler et à nous de la suivre sans chercher à nous déstabiliser toutes les deux pages.

Le style est là, c’est écrit et agréable et donc l’humour de Nicolas Lebel, un peu potache parfois sur les « vrais » réseaux sociaux, un humour qui ne se prend pas au sérieux, un humour à la Tati ; je ne sais pas pourquoi j’imagine très bien ce livre adapté en film avec le style Tati, les personnages s’y prêteraient bien je crois.

Agréable donc et comme c’est il me semble mon deuxième Lebel, il m’en reste quelques uns à lire.
Alors au suivant !

Laisser un commentaire