Hoka Hey ! de Neyef

Buller

Qu’il est bon de buller pendant les congés.

Ne rien faire, une attitude on ne peut plus pacifiste. Pourtant buller est dérivé de l’expression coincer la bulle, attribuée aux artilleurs qui devaient régler des niveaux à bulles : il s’agissait de coincer la bulle entre deux repères puis d’attendre. Sans rien faire donc. Et à force de ne rien faire, on finit par vivre dans sa bulle.

Notez qu’une bulle peut être spéculative, ce qui est équivalent à boursière ou financière, et dans ce cas elle est éventuellement immobilière. La bulle. Sûrement pour ça qu’on vit dedans.

On trouve des bulles en médecine, bon en gros ce sont des cloques, avec des tas de trucs dégueu dedans, eurk, on trouve des bulles en informatique, au poker, dans le domaine diplomatique et même dans le domaine des antiquités.

Et je n’ai pas cité la bande dessinée, où une bulle est un phylactère. Et vivre dans sa bulle, c’est bien, mais vivre dans la bulle des autres, c’est pas mal aussi.

Mon avis sur Hoka Hey de Neyef :

Une bande dessinée dont beaucoup ont fait l’éloge sur les blogs, les sites d’avis littéraires. Un beau cadeau à me faire.

Un sujet à la mode : les indiens. Cela semble un peu opportuniste dit comme cela. Alors je dirais plutôt un sujet dans l’ère du temps. On suit George, jeune Lakota, élevé par un pasteur, qui est amené à suivre Little Knife, No Moon, deux indiens et Sully l’Irlandais.

Western avec un côté un peu picaresque, un aspect décalé et violent. On accompagne ces quatre personnages dans un voyage initiatique. De belles idées, de belles réflexions et de mauvaises rencontres.

Les images sont incroyablement belles : les paysages grandioses, mais aussi les couleurs, la lumière proposée dans chaque image.

Cette bande dessinée est un bel objet qui renferme une belle histoire et un beau graphique.

Je n’ai pas été déçue.