Résistance à l’existence

Vivre fatigue, disait Jean-Claude Izzo, en titre d’un de ses livres. Notre vie fatigue surtout la planète. Notre vie, à nous français, occidentaux, habitants de pays développés… bon, vous avez compris l’idée. Parce quand on voit la famine en Afghanistan, la sécheresse au Kenya, par exemples, on sait bien que certains peuples épuisent moins la planète ; il faut dire qu’ils n’ont rien à piller.

Un livre lu il y a quelques semaines déjà : Petit manuel de résistance contemporaine de Cyril Dion.

Petit manuel de résistance contemporaine par Dion

Certes le constat de départ est sévère : la situation est pire que ce que l’on pense. Le livre datant de 2017 ou 2018, c’est très récent, mais avec tout ce que l’on entend sur le changement climatique, sur la crise écologique depuis un an, et encore plus depuis quelques semaines, la surprise n’est finalement pas bien grande.

N’empêche, constat sévère mais qui reste ouvert aux différentes théories envisagées : effondrement, transition écologique, l’un n’excluant pas l’autre.

Une partie intéressante : écrire l’histoire pour changer l’histoire. Les récits qui existent sont tous basés, ou presque, sur une même vision de la société : capitaliste, au moins consumériste. Notre imaginaire en est prisonnier. Il faut donc proposer des récits basés sur des visions différentes. Cela permet des perspectives intéressantes en termes de littérature. Et finalement, peut-être que des romans peuvent changer le monde, en permettant d’autres possibles.

Dans ce livre, pas de solutions miracles proposées, quelques possibilités de changement évoquées mais rien de révolutionnaire.

Certainement utile pour ouvrir les yeux, pour prendre du recul sur certains de nos comportements. Un peu angoissant aussi tout de même.

A lire, sûrement. Mais pas maintenant, si près de noël, pour ceux à risque d’état dépressif surtout.

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