Le chien des étoiles de Dimitri Rouchon-Borie

Je rêve de faire le tour de France en roulotte. Plus précisément de visiter la France en roulotte. J’ai toujours été fascinée par les gitans, en partie à cause des chevaux je pense. Bien que je n’ai pas connu beaucoup de gitans qui vivaient en roulotte avec des chevaux. Enfin je n’ai pas connu de gitan du tout personnellement. Mais à Cergy, les gitans, en caravanes, occupaient des parkings d’entreprises. Du linge était étendu entre les caravanes, chaque jour de l’année, qu’il vente ou qu’il gèle.

« Nous on adore les voyages bien qu’on ne voyage pas souvent
Et on adore les gitans bien qu’on n’les voit qu’de temps en temps […] »

chantent les Ogres de Barback dans leur chanson Accordéon pour les cons. Et comme le hasard fait bien les choses – ou ce n’est pas un hasard – Mano Solo dont je suis ultra fan aussi, aussi comme des Ogres de Barback, chantait Les gitans :

« Il fait beau au soleil sur le pont
Je regarde les gitans de l’autre côté du port
Ils sont beaux d’ici je n’vois pas leurs têtes
Ils sont juste beaux d’être
Tous ensemble devant leurs caravanes
A s’agiter autour de leur conversation
Ils doivent parler très fort
J’en entends des bribes par dessus le bruit des voitures
Leur présence rayonne sur le port
On sent qu’ils existent très fort […] »

Vous comprendrez que bercée par ces paroles se construit un imaginaire nettement plus positif sur ces gens que celui véhiculé par les rumeurs et les a priori habituels, voire les légendes urbaines.

Mon avis sur Le chien des étoiles de Dimitri Rouchon-Borie :

D’abord de belles critiques lues de ci de là. Puis une belle couverture. Un sujet qui accroche aussi ; enfin un univers plutôt.

Ce roman est hors du temps, pas situé non plus dans un lieu. Il y a un aspect conte qui me plaît beaucoup.

Un gitan à la tête dérangée par un « accident » part en compagnie de deux âmes innocentes : une jeune fille et un garçon qui ne parle pas. Ils traversent le monde en fuyant, pas le monde entier, le monde formé par les gens. Ils font des rencontres, bonnes ou mauvaises… pas de contexte, pas de recul du narrateur. Des sensations. Des ressentis. Pour accompagner les personnages au bout du conte. Et on n’est pas dans un putain de conte de fées.

De la belle littérature, à découvrir.
Je veux y revenir avec son titre que j’ai raté : Le démon de la colline aux loups.

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