Seules les bêtes de Colin Niel

Dans nos campagnes

Les campagnes seront désertées même par les bêtes si celles-ci sont concentrées dans ce qui ne devrait plus porter le nom de ferme géante. De toute façon les campagnes seront devenues infréquentables, salies et abîmées par l’absence de conscience et de vision écologique de nos dirigeants et des grands de ce monde qui l’exploitent à des fins personnelles et égoïstes. Faut-il imaginer un avenir à la Mad Max ? L’avenir le dira.
En attendant, ma petite ville de campagne est bien tristoune à moitié vidée de ses habitants, avec ses bâtiments délabrés. Nous pourrions en accueillir du monde par ici…

Accueillons déjà des livres pour commencer. Mon avis sur Seules les bêtes de Colin Niel :

Situé dans la moyenne montagne des Causses, c’est un thriller, qui démarre sans corps, peut-être même sans meurtre, sur une disparition. De rebondissements en rebondissements, nous arrivons à destination, après des détours par des chemins de traverse.

La narration à plusieurs voix, roman choral écrit à la première personne, nous immerge immédiatement et de manière très convaincante. J’ai d’ailleurs été plus convaincue par le style et l’ambiance que par l’histoire en elle-même. D’abord c’est un peu tiré par les cheveux puis on a une extension de l’histoire que l’on craint inutile. Mais finalement, c’est une fin habile qui, si elle n’est pas nécessaire, est tout à fait suffisante à montrer que Colin Niel a le talent d’apporter une touche finale remarquable à son roman. Toutes choses utiles (narration, style, habileté de l’intrigue) à se démarquer dans l’univers foisonnant du polar français.

J’y reviendrai sûrement, à ses romans.

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