Contaminé à déminer

La semaine dernière, nouvel élève, exclu d’un collège voisin…

Il arrive en cinquième, dans ma classe de gros boulets qui me fatiguent mais que j’aime bien quand même. C’est bizarre et ça ne se commande pas, c’est une question de compatibilité de caractères ; ce n’est pas la classe avec laquelle ça se passe le mieux mais disons que leurs idioties me sont moins insupportables que d’autres. Il y a des défauts que l’on supporte mieux que certaines qualités…

Et pourtant, il y en a toute une collection de lourdingues : agitation sur les chaises, prises de paroles intempestives, questions inappropriées, réponses incompréhensibles ou à côté de la plaque, contestation et victimisation, bavardages à haute dose, incapacité à avoir le matériel, à s’en servir aussi avec un nombre anormalement élevé de mouchoirs donnés pour cause de fuite d’encre…

Un seul mot d’ordre avec une classe comme cela : patience ! Si, si, au bout de la 127ème remarque, il y a une brève amélioration, jusqu’à la rechute.

Et donc le petit nouveau (en vrai, il est petit) dans tout ça ? Le même. On pourrait croire qu’on m’en a cloné un de ceux que j’avais déjà, du coup il est comme un poisson dans l’eau. En fait, pas encore vraiment intégré dans la classe mais c’est en-dehors que le phénomène est le plus flagrant : il s’est trouvé immédiatement attiré par la petite bande emmerdante de cinquièmes que l’on a déjà, comme happé par un aimant.

Bilan, il est apparemment déjà insupportable en-dehors des cours et en classe il est indéniablement en phase de test. Pour le moment, ça passe bien entre lui et moi, mais ça va clasher, c’est une question de temps, comme une bombe à retardement dont tu sais pas de combien est le compte à rebours. Et sans moyen d’y échapper car aux dernières nouvelles je n’ai toujours pas acquis le pouvoir de déminer ce genre d’élève.

Chaque jour est un émerveillement !

 

De la lecture pour s’évader, avec J’attraperai ta mort, d’Hervé Commère :

J'attraperai ta mort par Commère

J’ai bien l’impression qu’il s’agit là du premier roman, publié du moins, d’Hervé Commère. Et… c’est une petite déception je dois dire. Il aurait fallu commencer par celui-là certainement. Sûre que l’écriture s’est améliorée ensuite, alors je subis un petit retour en arrière sur la qualité stylistique je crois.

Les livres d’Hervé Commère me donnent l’impression de se caractériser par des histoires très construites. Ici, on commence avec Paul Serinen qui nous raconte lui-même son histoire. Quelques allers-retours dans le temps compliquent un peu la chose sans que j’ai trouvé de réel intérêt à ce procédé, mais j’ai peut-être raté là quelque chose. La parole sera transmise à d’autres personnages, narrateurs à leur tour, venant augmenter le récit d’autres voix.

Cent cinquante pages environ, vite lues, qui ne laisseront pas un souvenir impérissable mais qui présagent de bonnes choses pour la suite. Et pour avoir déjà lu Des ronds dans l’eau et Imagine le reste, je sais qu’en effet ceux-ci sont meilleurs et valent vraiment la peine d’être lu.

C’est chouette car j’ai deux autres romans d’Hervé Commère qui m’attendent…

Au suivant !

2 réflexions sur “Contaminé à déminer

    • Ce ne sont pas les élèves qui me posent le plus de problèmes cette année, j’aurai (malheureusement) l’occasion d’en reparler très prochainement.
      Il y en a tant, de bons auteurs de polars français, que c’est difficile de tous les suivre.

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